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Michel Godel récompensé par le Prix de la meilleure thèse 2025

Michel Godel est l’heureux lauréat du Prix de la meilleure thèse 2025 de la Faculté de Médecine (FacMed) de l’Université de Genève (UNIGE). Le jury a salué l’excellent travail effectué durant son doctorat, mais aussi la qualité de l’écriture de sa thèse. Une remarque qui l’a particulièrement touché: «J’ai toujours aimé le travail d’écriture et j’ai eu à cœur d’essayer de donner au manuscrit une structure et un contenu originaux en incluant des références aux sujets qui ont nourri ma curiosité et mes questionnements tout au long de la thèse.»

À la recherche de thérapies ciblées
Après avoir étudié la médecine à l’UNIGE, Michel Godel s’est attelé à faire un doctorat en neurosciences à l’école doctorale lémanique de neurosciences (LNDS) dans le laboratoire de Marie Shaer, Professeure au Département de Psychiatrie de la FacMed et membre du Centre Synapsy. Pendant les quatre années de son doctorat, Michel Godel s’est consacré à l’étude du développement du langage chez les enfants atteints de trouble du spectre de l’autisme (TSA), dans le but d’identifier différents sous-groupes. «Aujourd’hui, tous les enfants avec un TSA reçoivent le même type d’intervention, alors qu’ils n’en tirent pas tous les mêmes bénéfices. Une différence qui pourrait être expliquée par ces différents sous-groupes,» explique-t-il. 

En combinant plusieurs méthodes d’analyse telles que l’électroencéphalogramme pour observer l’activité cérébrale, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour évaluer la maturation du cerveau, ainsi que des mesures portant sur la voix, le vocabulaire et la grammaire, il a pu démontrer l’existence, dès le plus jeune âge, de sous-groupes autistiques, caractérisés par des trajectoires spécifiques d’acquisition du langage. Ces avancées ouvrent la voie à des interventions mieux adaptées aux profils individuels des enfants.

Un geste apprécié
Pourtant, malgré ces résultats prometteurs, Michel Godel reconnaît avoir parfois douté de l’impact réel de ses travaux à plus grande échelle. Rédiger une thèse, c’est souvent s’immerger dans un sujet très pointu, avec des retours principalement limités aux échanges avec ses directeurs et directrices de thèse, ainsi qu’avec un jury spécialisé dans le domaine. Dans ce contexte, recevoir une distinction de la FacMed constitue une véritable reconnaissance. «C’est un honneur d’apprendre que mon travail a pu toucher des scientifiques issus d’horizons aussi divers!», s’exclame-t-il.

En route vers la psychiatrie
Cette distinction représente aussi une belle source de motivation pour poursuivre sa carrière en recherche. «Je travaille actuellement à la rédaction de deux articles basés sur les données recueillies au cours des dernières années, mais j’aimerais, à terme, élargir mes recherches à d’autres domaines de la psychiatrie, comme la schizophrénie», confie-t-il. Depuis sa distinction, Michel Godel est revenu à la pratique clinique: il exerce aujourd’hui comme médecin interne au sein du Service de Psychiatrie Adulte afin d’obtenir le titre de psychiatre FMH.

24 juin 2025

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