Luigi Francesco Saccaro re莽oit le Prix Alex F. M眉ller 2025
La Faculté de Médecine (FacMed) de l’Université de Genève (UNIGE) a décerné le Prix Alex F. Müller de physiopathologie clinique 2025 à Luigi Saccaro, doctorant sous la supervision de la Pr. Camille Piguet et du Prof Dimitri Van De Ville, et membre du Centre Synapsy. Dans l’article récompensé, il met en évidence une diminution de la connectivité entre l’hippocampe et le cortex sensorimoteur chez les patient-es atteint-es de trouble bipolaire, ainsi que chez les descendants de patient-es bipolaires avec un risque accru de développer ce trouble. Le jury a salué la qualité de l’ensemble des travaux soumis, tout en indiquant que son article avait été « un véritable coup de cœur ».
Comprendre la dérégulation émotionnelle
«Ce prix a une signification toute particulière pour moi,» confie Luigi Saccaro, «car il met en lumière les efforts menés par le laboratoire de Camille Piguet, et plus largement par le Centre Synapsy pour créer un pont entre la recherche en neurosciences et la psychiatrie.»
Les travaux de Luigi Saccaro démontrent justement que la collaboration entre neurosciences et psychiatrie est fructueuse. Au-delà de l’exploration des mécanismes cérébraux liés au trouble bipolaire, l’article primé ouvre la voie à des approches précoces pour mieux détecter et accompagner les personnes à risque.
Cette publication primée fait partie du travail de thèse de Luigi qui montre, entre autres, que les altérations de la connectivité entre l’hippocampe et le cortex sensorimoteur concernent plusieurs troubles de la dérégulation émotionnelle, comme le trouble de la personnalité borderline ou le trouble de l’attention et de l’hyperactivité, et qu’elles peuvent signaler une vulnérabilité précoce. Ces conclusions sont renforcées par l’article le plus récent de Luigi, publié dans Biological Psychiatry: CNNI ().
Entre recherche fondamentale et clinique
Ce prix ne rime pas encore avec la fin du travail de thèse de Luigi Saccaro qu’il prévoit de soutenir en novembre 2026. Il achèvera ensuite sa résidence en psychiatrie afin d’obtenir le titre de psychiatre FMH. «C’est essentiel pour moi de garder un pied dans chaque domaine», confie-t-il, «car la recherche nourrit ma pratique clinique, et cette dernière me donne sans cesse de nouvelles idées à explorer.»