Mirko Trajkovski

Prof. Mirko Trajkovski
Tissus adipeux et microbiote intestinal dans les maladies métaboliques
Le Prof. Mirko Trajkovski a obtenu son doctorat en 2005 au sein de l’École doctorale internationale Max Planck à Dresde (Allemagne), pour ses travaux portant sur le lien entre la sécrétion hormonale régulée et l’expression génique dans les cellules bêta pancréatiques. Sa thèse de doctorat a reçu le prix Dr Walter Seipp de la meilleure thèse de l’Université de Dresde en 2005, ainsi que le prix Carl Gustav Carus de la Faculté de médecine la même année.
Il a poursuivi sa formation postdoctorale à l’ETH Zurich, dans le groupe du Prof. Markus Stoffel, où il a étudié le rôle des microARN dans l’obésité et la résistance à l’insuline. En 2012, il a été nommé responsable de groupe de recherche et maître de conférences en métabolisme et maladies métaboliques à l’ÓñÃÀÈË´«Ã½ College London (UCL). Fin 2013, il est nommé professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Genève, et obtient une bourse de professeurat du Fonds national suisse (FNS).
En 2014, il décroche une bourse ERC Starting Grant du Conseil européen de la recherche, et obtient en 2019 la prestigieuse bourse ERC Consolidator Grant.
Les travaux de son laboratoire visent à élucider les causes et les mécanismes moléculaires des maladies métaboliques, en particulier l’obésité et la résistance à l’insuline, avec un intérêt spécifique pour le rôle du tissu adipeux, de l’intestin, du système immunitaire, de l’os et du microbiote dans la régulation du métabolisme.
AXES DE RECHERCHE
Plasticité du tissu adipeux et rôle du microbiote intestinal dans l’obésité et la résistance à l’insuline
Son laboratoire s’intéresse principalement aux mécanismes moléculaires à l’origine des maladies métaboliques, notamment l’obésité et la résistance à l’insuline. Chez les mammifères, il existe deux types de tissus adipeux : le tissu adipeux blanc, qui stocke l’énergie sous forme de triglycérides, et le tissu adipeux brun, qui consomme les lipides pour produire de la chaleur, notamment en réponse au froid ou à l’alimentation. Des cellules brunes peuvent également apparaître dans le tissu adipeux blanc sous-cutané, on parle alors de cellules « beige », dans un processus appelé brunissement du tissu adipeux.
Des études récentes ont mis en évidence la présence fonctionnelle de tissu adipeux brun et beige chez l’humain adulte. Stimuler le développement de ce type de tissu chez l’humain ou chez la souris expérimentale augmente la dépense énergétique sans induire de dysfonctionnement d’organes, ce qui en fait une cible thérapeutique prometteuse.
Le microbiote intestinal, qui se développe en interaction avec l’hôte, influence le métabolisme global en modulant l’équilibre énergétique, ce qui en fait un acteur clé du contrôle de l’homéostasie métabolique. Une partie des recherches du Prof. Trajkovski porte sur le rôle du microbiote intestinal dans la régulation de la santé métabolique, et en particulier sur la réponse de l’hôte aux modifications de la composition microbienne intestinale.
Ses recherches intègrent également l’immuno-métabolisme ainsi que les interactions entre tissu adipeux, intestin et système immunitaire dans la régulation métabolique. Les projets de son groupe reposent sur l’utilisation de technologies de pointe : modèles animaux in vivo, systèmes in vitro, cohortes de patients humains, et études de traçage cellulaire, avec pour objectif le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques contre la dyslipidémie, le diabète et l’obésité.
Une compréhension approfondie de ces axes est essentielle pour optimiser les approches thérapeutiques ciblant le microbiote intestinal et la réponse de l’hôte, en vue de prévenir les maladies métaboliques et d’améliorer la santé globale.