ÓñÃÀÈË´«Ã½

Orlane Moynat

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Orlane Moynat

Chercheuse associée

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Orlane Moynat est docteure en sciences sociales. Elle a effectué sa thèse de doctorat en sociologie au département de sociologie de l'Université de Genève, travaillant sur un projet traitant de la réduction de la consommation en lien avec le bien-être, plus spécifiquement en relation avec les futurs énergétiques, dans le cadre d’un projet financé par l’Office fédéral suisse de l’Énergie (projet WEFEL). Elle a également contribué au projet , autour de la mise en place de living labs en lien avec la réduction de la consommation et le bien-être à Genève. Orlane est titulaire d’un Master en Communication et Marketing avec une spécialisation en comportement du consommateur (2017) et d’un Master en Sociologie spécialisé en sociologie de la consommation et de la durabilité (2020). Après avoir mené une recherche de Master en sociologie sur l’impact des pratiques décroissantes sur le bien-être, sa thèse questionnait la notion de sobriété en lien avec les besoins humains fondamentaux. Sa thèse est intitulée 

 

Résumé de la thèse 

La crise socio-écologique à laquelle notre époque est confrontée entraîne une pression croissante sur la planète, qui se traduit par un changement climatique, combiné à une augmentation des inégalités. Cela pose la question de la quantité d'énergie que nous consommons en tant que société, de l'objectif poursuivi et des personnes qui consomment cette énergie. Des appels sont lancés en faveur d'un changement radical de nos modes de consommation afin de réduire la quantité de ressources que nous utilisons, y compris l'énergie. Cela va de pair avec la nécessité de tenir compte des discussions sur la possibilité pour chacun.e de vivre une bonne vie. La notion de sobriété – comprise dans ce travail comme la combinaison d'une consommation réduite et de la satisfaction des besoins humains fondamentaux - apparaît comme une conception intéressante pour aborder ces questions. La recherche sur laquelle repose cette thèse de doctorat s'appuie sur la théorie des pratiques sociales pour décrire la consommation quotidienne dans le présent et le futur. Elle fait un lien avec la satisfaction des besoins humains fondamentaux comme moyen de rendre compte du bien-être, considéré comme un résultat normatif de la façon dont les pratiques sont organisées. Ce travail aborde la question de la sobriété dans la relation entre les pratiques sociales et les besoins humains, à travers le concept de satisfiers et de pratiques comme satisfiers, c'est-à-dire les pratiques qui permettent de satisfaire les besoins. Pour mieux comprendre comment la réduction de la consommation peut être discutée en relation avec la satisfaction des besoins humains fondamentaux, ce travail propose de discuter de la façon dont le changement peut se produire en relation avec la sobriété planifiée, la sobriété non planifiée et la planification de la sobriété. En relation avec ces notions, la thèse propose quatre chapitres empiriques, décrivant : 1) une étude de la notion de sobriété planifiée, à travers l'exemple de personnes qui ont décidé de « vivre la décroissance », vers une interprétation de la sobriété plus collective et axée sur les besoins ; 2) une étude sur la sobriété non planifiée, à travers l'exemple des lockdown practices ou pratiques de confinement en Europe pendant la pandémie de Covid-19, comme une fenêtre d'opportunité pour informer sur les possibilités de sobriété dans le futur ; et 3) une étude sur la planification de la sobriété, à travers la conception d'imaginaires alternatifs sous la forme de scénarios énergétiques et 4) d'ateliers participatifs, où est discutée la possibilité de vivre bien avec moins dans le futur. Cette thèse de doctorat propose une nouvelle conceptualisation de la sobriété, définie comme les efforts au niveau de la communauté et de la société qui garantiraient les conditions nécessaires pour que tout le monde puisse performer des pratiques qui satisfont ses besoins fondamentaux à de faibles niveaux de consommation, vers la satisfaction synergique des besoins pour toutes et tous. Elle s'appuie sur cette conceptualisation pour aller plus loin et rendre le travail pertinent au niveau politique, en proposant un processus exploratoire pour la mise en œuvre de la sobriété au niveau collectif. 

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Orlane Moynat holds a PhD  in social sciences. She wrote her doctoral thesis in sociology at the Department of Sociology at the ÓñÃÀÈË´«Ã½, working on a project dealing with the reduction of consumption in relation to well-being, more specifically in relation to energy futures, as part of a project funded by the Swiss Federal Office of Energy (WEFEL project). She also contributed to the project, which focused on setting up living labs to reduce consumption and promote well-being in Geneva. Orlane holds a Master's degree in Communication and Marketing with a specialisation in consumer behaviour (2017) and a Master's degree in Sociology specialising in the sociology of consumption and sustainability (2020). After conducting her Master's research in sociology on the impact of degrowth practices on well-being, her thesis examined the notion of sufficiency in relation to fundamental human needs. Her thesis is entitled Planned, unplanned and planning sufficiency: Uncovering the nexus between consumption reduction and wellbeing for imagining energy futures in Switzerland. 

 

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