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5 juin 2025 - Melina Tiphticoglou

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Vie de l'UNIGE

Bastien David remporte la finale suisse de «Ma thèse en 180 secondes»

La finale suisse du concours de vulgarisation scientifique «Ma thèse en 180 secondes» s’est tenue le 22 mai à Neuchâtel. Elle a vu deux représentant-es de l’UNIGE monter sur le podium, dont l’un sur la première marche.


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Bastien David en train de signer le mot «avatar», lors de sa prestation à la finale suisse de «Ma thèse en 180 secondes». Photo: M. Cafiso/Unine


Vingt secondes d’un silence apparent. Bastien David s’adresse à l’audience en langue des signes. Dans la salle, le public et le jury du concours de «Ma thèse en 180 secondes» sont médusés, car peu sont capables de le comprendre. Le jeune homme prend ensuite la parole: «Vous n’avez pas compris ce que je viens de signer? C’est exactement ce que vivent des milliers de personnes sourdes qui utilisent la langue des signes au quotidien!» C’est par cette éloquente mise en situation que le doctorant de l’UNIGE a commencé sa prestation à la du concours «Ma thèse en 180 secondes» qui se tenait le jeudi 22 mai à l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Neuchâtel. Comme les 13 autres finalistes, sélectionné-es au terme de compétitions organisées dans leurs universités respectives (de Fribourg, Genève, Lausanne, Neuchâtel, Zurich) ainsi qu’à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Bastien David devait faire découvrir au public, en trois minutes et une image, l’objet de sa recherche et convaincre le jury. Pari réussi: il décroche le premier prix avec sa présentation «Aux urgences, mon médecin est un avatar signant».

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Dans le cadre de sa thèse («Du discours médical vers l’animation virtuelle en langue des signes française de Suisse romande» qu’il soutiendra le mercredi 11 juin prochain), dirigée par la professeure Pierrette Bouillon (Faculté de traduction et d'interprétation), Bastien David a mis en place une version de l’outil pour les personnes sourdes. Ce dispositif permet une traduction fiable et précise du discours médical et facilite les interactions entre les patient-es allophones et le personnel soignant. En recourant à un avatar signant, il est désormais possible de l’utiliser en langue des signes française de Suisse romande (LSF-CH). Cette solution offre une possibilité de communiquer et de garantir des soins plus humains
en l’absence d’interprète, sachant que seule une trentaine de personnes possèdent cette qualification en Suisse romande pour environ 2000 sourd-es.

La physique quantique pour passion
Une autre étudiante de l’UNIGE s’est distinguée lors du concours. Il s’agit de Margherita Melegari, qui remporte le troisième prix du jury. Doctorante dans le groupe d’électronique quantique dirigé par Alberto Morpurgo (Faculté des sciences), elle a su transmettre sa passion pour la physique quantique des matériaux lors de sa présentation «Manipuler la matière à l’échelle atomique: mon super-pouvoir!» Relevant le défi de vulgariser des notions scientifiques complexes, elle a expliqué le développement d’une technique innovante permettant de générer des champs électriques géants et de révéler des phénomènes physiques jusqu’alors insaisissables.

Le deuxième prix est revenu à Tom Nelis de l’EPFL pour son exposé «Chimie verte: la renouvelabilité au service de produits chimiques plus sûrs». Quant au prix du public, il revient à Arnaud Maître de l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Neuchâtel qui a consacré sa présentation aux «effets des conseillers financiers sur les fusions d’entreprise».

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