22 mai 2025 - Melina Tiphticoglou
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«Le Théorème de Marguerite», un écrin pour les sciences physiques et mathématiques
À l’horizon 2033, un nouveau bâtiment accueillera les sciences physiques et mathématiques de l’UNIGE. Résultat d’un concours d’architecture, le projet, connu depuis ce mardi 20 mai, permettra de maintenir l’excellence de la recherche au cœur de la cité. L’aménagement de l’espace public, du quartier et du paysage urbain environnant sera également repensé.
«Le Théorème de Marguerite», entrée principale. Image: Burckhardt Architecture SA
D’ici une petite dizaine d’années, la plupart des activités de physique et de mathématiques de l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Genève seront réunies sous un même toit. S’inscrivant dans une vision plus large de développement du campus (voir ci-dessous), le Centre des sciences physiques et mathématiques (CSPM) s’implantera entre les bâtiments de Sciences II-III et l’Institut de physique, dans une zone délimitée par le quai Ernest-Ansermet, la rue des Bains et le boulevard d’Yvoy. Visant à la fois à consolider l’excellence scientifique à Genève et à remédier aux problèmes critiques de vétusté des locaux actuels, ce projet immobilier a fait l’objet d’une consultation auprès de la communauté universitaire, de l’ensemble des usagers et usagères et du voisinage avant qu’un concours d’architecture anonyme à deux tours ouvert à l’international ne soit lancé par l’Office cantonal des bâtiments (OCBA) au printemps 2024.
L’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé dessine son futur
Avec près de 18’000 étudiant-es et plus de 6500 employé-es, l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Genève se déploie aujourd’hui sur 70 adresses et 205’000 m2 de surfaces utiles, dont une partie en location. Alors que les indicateurs statistiques prédisent une augmentation significative de ses effectifs au cours des prochaines années, l’UNIGE prévoit l’agrandissement de son campus. Afin de planifier cette évolution de manière cohérente, l’institution travaille à un masterplan, établi en collaboration avec les communes et de nombreux services de l’État. Ce document, dont une version consolidée sera présentée cet automne, vise un horizon temporel de vingt ans fondé sur une évaluation au plus juste des besoins futurs.
Résolument urbain, le campus de l’UNIGE se développera principalement de part et d’autre de l’Arve. «Il y a une volonté de créer à la fois une certaine unité au sein du campus, en aménageant des connexions entre les différents sites, et une porosité avec la ville», explique la rectrice Audrey Leuba. Deux nouveaux bâtiments, implantés le long des rives, contribueront à l’extension du campus. Prévu pour 2028, Quai Vernets, en construction dès cet été, accueillera la Faculté d’économie et de management et celle des sciences de la société. Sur la rive droite, le Centre des sciences physiques et mathématiques sortira de terre à l’horizon 2033 dans le prolongement de Sciences II (lire ci-dessus).
La stratégie immobilière de l’UNIGE, dirigée par François Bellanger, repose également sur l’acquisition de locaux, comme ceux du 64, boulevard Carl-Vogt rachetés à la RTS. D’ici à 2030, ces espaces pourraient accueillir le Scienscope qui, avec une fréquentation de 30’000 élèves par année, se trouve à l’étroit sur le site de Sciences II. Autre aspect important de cette politique: mieux utiliser les bâtiments existants. La rénovation du site Bastions, dont le corps central devrait être terminé pour 2027, en est un exemple, de même que les réaménagements prévus à Uni Mail et au CMU. Faisant suite à une démarche participative, les deux plus grands bâtiments du campus seront en effet repensés pour mieux répondre aux besoins de la communauté, à l’image de ce qui a été fait à . Un autre projet devrait voir le jour d’ici à 2032. Il s’agit du qui accueillera une multitude d’activités étudiantes (sportives, culturelles, associatives…) dans un bâtiment adossé à Uni Mail. Enfin, l’institution travaille à élargir les capacités en logements étudiants, avec des projets ambitieux à Pinchat et dans le quartier de l’ɳٴǾ±±ô±ð.
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