ÓñÃÀÈË´«Ã½

Ìý

Comment les universités européennes gèrent-elles leur héritage problématique en regard des débats qui ont émergé ces dernières années sur le passé colonial et le rôle joué par des figures scientifiques dans la diffusion de thèses aujourd’hui considérées comme racistes ou sexistes? Chercheur à la Faculté des sciences de la société et responsable du Geneva Heritage Lab, Peter Bille Larsen signe, en compagnie d’une vingtaine de collègues européen-nes, un ouvrage collectif proposant un large panorama des approches critiques sur cette question.

En comparaison des récents travaux menés en Amérique du Nord sur l'héritage des universités, le continent européen reste quelque peu sur la réserve, estiment les auteur-es. Si un regard critique s'est manifesté ces dernières années dans l’espace public et dans les institutions concernées, la diversité des questions litigieuses, des récits et des réponses apportées sur le continent est rarement envisagé dans son ensemble. En outre, les nuances entre les différents contextes géographiques et culturels européens sont rarement prises en compte à travers un discours principalement ancré dans le point de vue ouest-européen.

Cet ouvrage remet en question les récits unilatéraux présentant les universités comme des pionnières du progrès intellectuel et du développement social. Introduisant dans le débat les éléments du passé colonial, les héritages matériels, les inégalités raciales et les récits problématiques, il propose une plongée en profondeur dans les différents types de patrimoine universitaire selon une perspective comparatiste. Un chapitre est consacré à la manière dont cette problématique a été abordée à l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé de Genève.