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Photographe, collaborateur des Activités culturelles de l’UNIGE et de la Faculté des sciences de la société, a participé à l’exercice en tant que formateur. «Nous disposions de peu de temps, témoigne-t-il. J’ai enseigné aux participant-es les principes de base de la prise de vue et de la composition, afin qu’elles/ils puissent rapidement commencer à réaliser des images. Nous avons également discuté de la manière d’aborder la thématique. Il n’est pas très difficile de prendre une belle photo, mais dès qu’il s’agit de raconter une histoire avec une série de plusieurs images, cela se complique. On pouvait aussi craindre qu’elles/ils cèdent à une certaine facilité sur un thème comme celui de la diversité. De ce point de vue, leurs travaux sont vraiment remarquables, car elles/ils ont toutes et tous su aborder le sujet avec un regard très personnel.»

Étudiante à la FPSE, Brunella Terrapon a joué sur le contraste entre le noir-blanc – pour une série de portraits individuels – et la couleur pour deux photographies de groupe, où les personnages sont placés devant un mur en béton brut, dans une configuration géométrique très maîtrisée, une fois de face, l’autre de profil. Cette composition lui a donné l’idée du titre de sa série, Ode à la diversité, un poème lyrique sans musique ni texte. «On peut faire le parallèle entre la façon dont les personnages sont disposés et des notes de musique sur une partition, explique l’étudiante. Chaque note a son individualité, sa personnalité. Mais quand elles sont jouées ensemble, cette individualité s’efface au profit de la cohésion de l’ensemble. C’est cet aspect de la diversité que j’ai cherché à exprimer. Nous avons toutes et tous des personnalités différentes, mais en fin de compte il y a beaucoup de choses qui nous lient.»

Quant au choix du mur en béton comme arrière-plan, Brunella Terrapon y voit, à travers son aspect imposant, une représentation de l’université telle qu'elle est perçue à travers le regard de la société, ce qui a conduit l'étudiante à prendre conscience d'une forme de discrimination vis-à-vis des personnes n'ayant pas fréquenté l'institution: «On idéalise beaucoup les études, on nous pousse à en faire, à obtenir les meilleurs diplômes et à devenir carriéristes. Il m’est arrivé d’avoir des réflexions de ce type en côtoyant des personnes qui ne sont pas dans le milieu universitaire, je les trouvais parfois ennuyeuses et sans conversation. Je me suis rendu compte que ce n'est pas juste, ce qui est déjà une bonne chose, mais il est triste de réaliser qu’en étant qu’étudiant-e on peut se croire très ouvert-e, alors qu’on nourrit toutes sortes de préjugés.»

Cette incursion dans le champ de la photographie sera reconduite l’an prochain dans le cadre du même cours, sur le thème du handicap, en lien avec la stratégie égalité et diversité de l'UNIGE.

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Exposition - Bains des Pâquis, jusqu’au 31 décembre